RDPC: la base se rebiffe, le système vacille

RDPC: la base se rebiffe, le système vacille

La direction du RDPC n’ignore rien de la colère qui gronde en son sein. Si aucun congrès n’a été organisé depuis des années, ce n’est pas par hasard : c’est la crainte d’une base militante désormais décidée à reprendre la parole.

Longtemps silencieuse, la majorité des militants du parti au pouvoir exprime aujourd’hui une profonde déception. Elle ne se reconnaît plus dans des élites coupées du terrain, éclaboussées par des scandales et incapables d’incarner l’exigence morale et politique attendue d’un parti gouvernant.

L’élection du président du conseil régional dans la zone dite « socle granitique » a agi comme un révélateur. Pour la première fois de manière aussi claire, la base a refusé les désignations imposées, rejeté les « plis fermés » et revendiqué son droit fondamental de choisir librement ses dirigeants. Le message était sans ambiguïté : la confiscation de la démocratie interne ne sera plus tolérée.

Ces pratiques opaques, longtemps tolérées, sont désormais rejetées par les militants eux-mêmes. Le malaise est profond. Il ne s’agit plus d’une simple crise passagère, mais d’une déflagration interne, provoquée par l’accumulation des frustrations, le mépris de la base et le refus obstiné du renouvellement démocratique.

Un parti politique qui se coupe durablement de ses militants s’expose à une perte irréversible de légitimité. Le RDPC est aujourd’hui face à cette réalité.

EKN

COMMENTAIRE

Eddy, ce n’est pas la première fois que la base rejette la liste de la hiérarchie. En 1990 à Akom 2 la hiérarchie avait envoyé une liste pour être voté pour la Sous Section RDPC d’Akom 2 dans l’océan à Kribi. La tête de liste était feu Nlem Ntem. Ma humble person avait organisé un rébellion contre cette liste et faire notre part de liste avec feu Mvondo Abel comme tête de liste et President de la Sous-section. Moi, son vice et un professeur de lycée d’Akom 2 au nom d’Efayong comme secrétaire. Le 4 Mai 1990 on avait battu au élections la liste proposée par le Committe Centrale de RDPC. Le ministre Jules Doret Ndongo, qui devait être nommé ministre après ces élections, n’était plus nommé. C’est seulement après environ 20 années qu’il a eu l’occasion d’être nommé ministre. Il est un des témoins encore vivants de ce qui s’est passé à Akom 2 en 1990. Le professeur Joseph Owona, qui me connaissait bien et était déjà mort.

ENOUGH IS ENOUGH

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *